Fiscal J 2
Tout d'abord, une petite précision, il semblerait que je me sois trompé sur notre première marche, non pas effectuée en territoire espagnol, mais sur nos terres de France. Pécision apportée par Dany. Dont acte, avec mes excuses.
Mais, place à la grande étape dans le magnifique parc national d 'Ordesa. Départ sur les sentiers à 9 h 30, on entrevoit , dès les premières foulées le fameux Monte Perdido.
Proche de la frontière, il culmine à 3355 m sur la crête séparant les canyons d'ordesa et le Pineta (pinède ), c'est le 3 ième+ haut sommet de la chaine des Pyrénées.
Mais pourquoi ce nom ? tout simplement parce qu'il est isolé...loin de tout. Il est constitué de roches calcaires, riches en fossiles, d'origines sédimentaires marines, le sommet, à la forme pyramidale, est typique de l'érosion glaciaire du très lointain temps des périodes de glaciations. Savez-vous que c'est en 1786, depuis le pic du Midi de Bigorre que la première estimation de son altitude a été faite. C'est en 1802 qu'un montagnard de Bagnères fut le premier à en faire l'ascension, conduit au sommet par un berger aragonais ! Il fallut attendre 1830 pour voir une femme accomplir le même exploit. Pas mal !!
Allez, revenons au 27 septembre 2016, nous sommes 17, 3 d'entre nous ayant préféré se ménager en empruntant la basse corniche. Pendant 2 heures , nous montons régulièrement, toujours guidés par l'allure de métronome de Jacques. la forêt présente des essences variées, pins, bouleaux, hêtres offrant une ombre appréciée. 600 m plus haut, nous atteignons le belvèdère d'où nous jouissons d'un très beau point de vue sur les roches calcaires du massif et sur l'entrée du cirque. A l'arrivée, peloton groupé.
ici, la fameuse brêche de Roland
Du belvèdère, direction le cirque avec pour mission de découvrir la" cola del caballo", autrement dit la cascade ressemblant à une queue de cheval. Nous faisons halte casse-croûte sur un petit plateau caractéristique par ses sorbiers des oiseaux. Au menu, bcp de pain avec du jambon et une copieuse omelette, de quoi bien étancher notre faim.
Bien lestés, , nous arrivons enfin au fond du cirque et avons du mal à apercevoir la cascade réduite à un mince filet d'eau. Le paysage n'en est pas moins grandiose, le cirque s'étendant sur une grande distance comme une langue entourée
de machoires rocheuses.
peintures rupestres aragonaises... vues par le seul président !
Le retour sur le plateau "circal" en pente très douce se fit dans la facilité dans un décor tour à tour grandiose et austère et magnifique avec ses chutes d'eau ( los grados) spectaculaires et bouillonnantes. Très, très beau.!!
Il ne restait plus qu'à traverser la très longue "pineta" pour rejoindre , après 8 h 15 passés sur les sentiers, soit environ 6 h de marche, nos véhicules. Distance parcourue : 19 km, dénivellé : 825
.... nous avions bien mérité notre sangria, cette fois-ci, un peu plus corsée, Miguel ayant reconnu qu'il y avait bcp de glaçons dans celle de la veille. Si l'on en juge par les mines, il n' y avait pas le moindre vague à l'âme !!!